Quand les roses fleurissaient,
sortaient les filles.
On voyait dans tous les jardins
danser les jupons.
Puis les roses se fanaient,
rentraient les filles
pour passer dans leur doux écrin
le temps des flocons.
C'était charmant, c'était charmant,
c'était charmant, le temps des roses,
quand on y pense, paupières closes.
Mais les roses d'aujourd'hui
sont artificielles,
et les filles vont cueillir des fleurs
été comme hiver.
Elles ne supportent plus l'ennui,
ces demoiselles.
Elles se griment le corps et le coeur
et vont prendre l'air.
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